Suite aux trois derniers Comités d’Investissement, Aquitaine Science Transfert® a validé 475 000 euros d’investissements pour 7 nouveaux projets dont un qui concerne particulièrement la construction bois et la résistance de ce matériau : Mocobois. Ces recherches vont ouvrir la voie à une meilleure utilisation du pin maritime.

pin maritime aquitaine maison bois

Avant toute construction dans le bâtiment, il est nécessaire d’un point de vue réglementaire d’évaluer la résistance mécanique des matériaux et la sécurité des assemblages. Des solutions logicielles et des équipements mécaniques dédiés à la caractérisation du bois et ses assemblages existent, mais ils restent encore insuffisants, voire inadaptés. En effet, certains modèles considèrent le matériau bois comme un matériau idéal, dépourvu de défauts et l’importance du critère d’énergie emmagasinée avant rupture est souvent sous-estimée.

Des chercheurs de l’Equipe Génie Civil et Environnemental de l’Institut de Mécanique et d’Ingénierie (I2M)* proposent de développer deux modules pour caractériser des pièces de bois et des assemblages. Ces modules comportent chacun une partie mécanique et une partie logiciel, avec une approche scientifique. Cette technologie revêt, par rapport aux technologies existantes, de nouvelles méthodes d’analyses et de traitements liées à l’énergie de rupture du bois. De plus, sa facilité d’utilisation, sa fiabilité, son faible coût et sa polyvalence d’utilisation sur diverses essences de bois et assemblages la rendent particulièrement intéressante.

L’émergence de nouveaux assemblages

Le programme de maturation d’Aquitaine Science Transfert® va permettre de réaliser deux modules prototypes adaptables sur des machines existantes, et de financer du personnel pour mener à bien la partie logiciel et le suivi de projet opérationnel. Le montage de ces deux prototypes (l’un pour les essences, l’autre pour les assemblages) et la mise en œuvre des logiciels associés, sont envisagés en partenariat avec la société Xyloméca. La diffusion de la technologie pourrait se faire dans un premier temps vers les organismes de formation et les laboratoires et dans un deuxième temps, vers les bureaux d’études, les centres techniques et les industriels du domaine. Ceci va permettre l’utilisation d’essences locales telle que le pin maritime, sur différents types d’assemblages, mais également d’ouvrir les opportunités en terme de construction (assemblages innovants) notamment grâce au soutien du FCBA qui favorise l’évolution des normes liées à ce secteur. Les besoins du marché sont tels que la technologie va pouvoir dépasser rapidement les barrières régionales, pour étendre ses applications dans le monde entier.

 

* Unité Mixte de recherche rattachée à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour et au CNRS