Le Crédit Foncier a interrogé 2 180 de ses clients propriétaires sur leurs motivations d’achat à l’origine et leurs intentions de mobilité.

Des motivations d’achat qui différent entre les primo-accédants et les autres ménages
L’acquisition de la résidence principale obéit souvent à deux types de motivations :
– des motivations immédiates : « désir d’être propriétaire » (pour 66 % d’entre eux), « ne plus payer de loyer » (54 %), « faire ce qu’il nous plaît chez soi » (35 %) ;
– des motivations pour préparer le futur : « transmettre un patrimoine à ses enfants » (42 %), « préparer sa retraite » (24 %).
La perception de l’achat diffère en fonction du statut de l’acheteur :
– le primo-accédant acquiert un bien qui lui permet avant tout de se rapprocher de son lieu de travail (75 % des sondés), souvent avec un logement de surface et de confort comparables (seulement 15 % ont amélioré le confort de leur logement, 25 % ont acheté un bien d’une plus grande superficie),
– tandis que le secondo-accédant déménage pour un bien plus grand (73 %) et davantage de confort (82 %).

Lorsqu’elles sont déjà propriétaires, seulement 27 % des personnes sondées ont l’intention de déménager ces prochains mois ou années. Acquérir sa résidence principale est perçu comme un acte d’achat de long terme : ils sont plus de 70 % à vouloir garder le bien le plus longtemps possible alors que seuls 8% souhaitent le revendre le plus vite possible pour faire un nouvel achat.
L’intention de déménager (27 % des personnes sondées) varie selon plusieurs critères :
– Le taux est encore plus faible (22 %) chez les couples avec deux enfants ou plus, à comparer à 31 % pour les célibataires sans enfants.
– La mobilité résidentielle est également dépendante de la catégorie socio-professionnelle : les cadres sont 34 % à déclarer avoir l’intention de déménager (27 % pour les professions intermédiaires) contre 21 % chez les ouvriers et 25 % chez les employés.
– La mobilité professionnelle est aussi plus forte chez les ménages qui résident dans des agglomérations importantes : 32 % pour ceux qui vivent dans des villes de plus de 50 000 habitants contre 24 % pour ceux qui vivent dans des communes de moins de 5 000 habitants.
Il semble également qu’il existe une période plus propice pour changer de résidence principale : l’intention de déménager est plus forte chez ceux qui détiennent leur logement entre 6 et 8 ans (32 %) ; ce taux est inférieur avant (22 % pour ceux qui détiennent leur logement depuis 3 à 5 ans) comme après (23 % pour ceux qui détiennent leur logement depuis 9 à 11 ans).

Néanmoins, un peu plus de la majorité des clients (57 %) seraient prêts à déménager si un meilleur emploi leur était proposé. Les sondés à « hauts revenus » sont plus enclins à profiter des opportunités professionnelles : 60 % des clients ayant un revenu compris entre 2 500 euros et 3 900 euros sont prêts à bouger tandis que 53 % des clients ayant un revenu inférieur à 1 700 euros le feraient.