Point technique Durieu
Le bois continue d’être un matériau moteur dans la construction depuis la nuit des temps et son avenir reste tout tracé devant lui. Il a d’ailleurs été magnifiquement représenté aux derniers JO à Paris avec 29 000 m 2 de bois utilisé dont 45% de bois français ; le village des athlètes rien qu’à lui a concentré 15 000 m 2 dont 65% de bois français.
Si ses atouts éco-responsables en termes de durabilité ou d’isolation en même temps que ses qualités esthétiques et chaleureuses le rendent indispensable, il implique en parallèle des bonnes pratiques à mettre en place dès la genèse d’un projet. Il ne semble nullement nécessaire de convaincre les professionnels du bâtiment du bien fondé d’utiliser du bois, il est toutefois important de préciser certains préceptes. Le bois est une matière naturelle mais non inerte qui évolue dans le temps lorsqu’il est laissé aux intempéries. Il était vivant avant d’être coupé et conserve en lui tous ses composants une fois transformé. Cellulose, eau, lignine, vont évoluer et entraîner sa dégradation au fil des ans si on ne s’en occupe pas. Sans protection, grisaillement, encrassement, fendillement, déformation et même pourrissement, dans certains cas, seront l’évolution inéluctable des supports bois.
Pourquoi, comment le bois vieillit ?
L’eau entraîne le gonflement du bois puis son dégonflement lorsqu’elle s’évapore. Sous les effets des variations hygrométriques, peut se fendiller, se craqueler. Elle
est également l’un des éléments moteurs pour nourrir tous les insectes et les champignons qui peuvent attaquer et envahir le bois.
Le Soleil. En détruisant la lignine du bois, les UV entraînent son grisaillement prématuré, voir son fendillement. À savoir : plus le soleil est fort, plus le bois va vieillir prématurément, c’est-à-dire blanchir, griser, jusqu’à se fendiller.
Les éléments extérieurs ne sont pas les seuls impactant la longévité du bois, la pose est une autre variable essentielle dans l’équation de la dure de vie d’un
ouvrage bois. Il est impératif d’effectuer la pose d’un bardage ou d’une terrasse dans le respect des règles car sur un support mal posé, une finition même ma-
gnifique ne durera jamais.
Pour rappel : pour une terrasse, selon les normes du DTU 51.4 prévoir :
• Des surfaces de ventilation entre le sol et la structure afin de ne pas cloisonner l’humidité qui ressort par le sol
• Laisser un espace de quelques mm entre les lames de terrasses afin d’assurer une meilleure ventilation et laisser la dilatation s’opérer
• Ne pas coller les lames contre le mur (écoulement des eaux de pluie, ventilation, dilatation)
• Empêcher la capillarité de l’humidité ambiante vers le bois de la terrasse en respectant la mise en place d’un système d’isolation imperméable entre la structure bois et le sol.
• Toujours utiliser des vis en acier inoxydable afin d’éviter les fendillements. Protection et entretien des bois Pour éviter les altérations, il faut absolument entretenir et protéger les bois extérieurs. Et entretien = nettoyer = décrypter les besoins du bois. Nettoyage et analyse de l’état du bois
• Si le bois est gris, terne et simplement sale, laissé aux intempéries, il faut dégriser.
• Si le bois est noirci, encrassé en profondeur avec des huiles incrustées, ayant cuit au soleil, il faut déshuiler.
• Lorsque le support est recouvert d’une ancienne finition filmogène, il faut décaper.
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