En France, le petit éolien est balbutiant et souvent bridé par le vide juridique qui l’entoure. Des pays comme le Royaume-Uni, l’Italie ou les États-Unis ont réussi à faire émerger une filière créatrice d’emplois non délocalisables. 5 constructeurs français regroupés au sein du SYPEO (Syndicat du Petit Eolien) soutiennent la mise en place d’un cadre juridique similaire à celui de nos voisins. Actuellement, les machines classées « petit éolien » sont installées sous 12 mètres, où le vent est rare, d’où un manque de production qui décrédibilise la filière. La notice d’impact a été créée pour le grand éolien et est totalement inadaptée à des machines de quelques mètres de diamètre. Le SYPEO demande une déclaration de travaux pour les mâts de 0 à 18 mètres, le permis de construire ne serait nécessaire qu’au au-dessus de 18 mètres et l’abandon de la notice d’impact. Le petit éolien ne bénéficie pas de tarif de rachat. L’énergie produite est soit réinjectée à perte dans le réseau, soit auto-consommée. Sur le même schéma qu’au Royaume-Uni, le syndicat souhaiterait la mise en place d’un tarif de rachat aidé temporairement. Sur ce modèle, depuis trois ans, la filière connait un taux de croissance à trois chiffres au Royaume-Uni. En contrepartie de ces nouvelles dispositions, le SYPEO propose la mise en place d’une certification des machines.
www.sypeo.fr