40 % du bois mis sur le marché en France est fourni par l’ONF
Opérateur économique, acteur incontournable de la transition énergétique et de la lutte contre le réchauffement climatique, l’Office national des forêts occupe une place clé dans la filière forêt-bois. Elle a commercialisé, en 2016, 13 millions de m3. Ce bois assure une part considérable de l’approvisionnement des industries en alimentant trois secteurs différents : la filière bois d’œuvre (construction, ameublement, emballage…), le bois d’industrie (papeterie, panneaux…) et le bois énergie (bûches, plaquettes, pellets). Pour le bois d’œuvre, la part de marché de l’ONF à l’échelle nationale monte à 50 % pour le chêne et à 80 % pour le hêtre. Elle est de 35 % pour le sapin-épicéa. Ces volumes de bois approvisionnent les industries de la transformation grâce à des modes de ventes adaptés (contrats d’approvisionnement de bois façonné ou ventes publiques de bois sur pied).
Des contrats d’approvisionnement
Négocié de gré à gré entre l’ONF et les entreprises, ce mode de vente en croissance rapide représente le deuxième mode de vente en volume pour les forêts publiques, derrière les traditionnelles ventes de bois sur pied en bloc. Cette évolution majeure en matière de commercialisation des bois des forêts publiques, garantit aux industries françaises de transformation, un approvisionnement en bois suffisant et de qualité.
Un accord ONF – FNCOFOR – FNB
L’ONF, la Fédération nationale des Communes forestières (FNCOFOR) et la Fédération nationale du bois (FNB) ont signé en 2016 un protocole d’accord sur la commercialisation des bois issus des forêts publiques. L’objectif est de favoriser le développement des ventes par contrat afin de sécuriser à la fois la récolte en bois et l’approvisionnement de l’industrie de la première transformation.
Un label européen
Un dispositif national de ventes labellisées a été établi en septembre 2015. Il est spécifique aux ventes publiques et s’applique aux bois sur pied comme au bois façonné. Il concerne uniquement les qualités « sciage » de bois d’œuvre de chêne. Il garantit
la transformation de ces bois au sein de l’union européenne en permettant aux seuls acheteurs disposant du label « UE », ou d’un système équivalent, d’accéder à l’achat de certains lots de chênes.
Feuillus, résineux : des marchés à plusieurs vitesses
Les ventes de bois se sont inscrites dans un contexte économique morose pour les bois résineux destinés à la construction, même si la demande a semblé se raffermir en fin d’année 2016. La reprise d’activité dans le secteur du bâtiment peine à se traduire sur la demande en bois.
Pour le marché du hêtre, la demande en grumes de qualités inférieures, traditionnellement destinées à l’export ou au bois de chauffage a fortement diminué pour aboutir à l’automne à des taux d’invendus importants sur certaines régions et des prix en baisse de 10%. La demande en petits bois taillis et houppiers, notamment feuillus, est par ailleurs toujours très faible.
A l’inverse, le marché du chêne a connu un net dynamisme en 2016 et une attractivité soutenue auprès notamment du secteur de la tonnellerie et de l’industrie du sciage. Une forte demande qui s’est traduite par une augmentation conséquente des prix, à hauteur de 10%.
Du côté du bois énergie, deux hivers cléments successifs ont gonflé les stocks des professionnels du bois bûche et des producteurs de granulés, avec pour conséquence un impact négatif sur la demande en grumes et en produits connexes de scierie destinés à ces usages. Une situation de mévente qui a entraîné l’accroissement des disponibilités des ressources pour les industries de la pâte et du panneau, générant une saturation des parcs à bois des usines. Même si au cours de l’année, la demande des industriels a été meilleure, la situation côté bois énergie était jusqu’en fin d’année difficile.