En décembre 2015, les représentants de 195 pays se sont réunis à Paris pour adopter le premier accord universel pour le climat. Le 5 octobre 2016, le seuil des 55 % des émissions de gaz à effet de serre a été franchi avec la ratification des pays de l’Union européenne. Désormais, 97 Etats ayant ratifiés sont engagés par l’Accord de Paris. Cette entrée en vigueur va donc donner une forte impulsion à la mise en œuvre des contributions nationales annoncées par les pays en 2015. Les politiques et les investissements doivent être engagés. Il va aussi renforcer les attentes à l’égard des donateurs pour qu’ils contribuent au renforcement des capacités des pays en développement.

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La Conférence des Parties, la CMA, se tiendra à la COP22 à Marrakech le 15 novembre 2015 lors du segment des chefs d’Etat et de gouvernement. Cette première réunion devra donner une impulsion politique aux négociations sur les règles d’application de l’Accord de Paris mais également des décisions pour rendre cet Accord pleinement applicable et accélérer sa mise en œuvre. Quelques exemples de décisions à prendre pour appliquer l’Accord de Paris :
– l’article 4 avec la présentation des prochaines contributions de manière à les rendre plus efficaces et davantage inclusives.
– l’article 6 avec les mécanismes de marché qui seront une des modalités pour accélérer la réduction des émissions en impliquant tous les acteurs et notamment les entreprises.
– l’article 7 qui porte sur l’adaptation, sujet essentiel pour les pays en développement mais aussi pour tous les pays, car il va falloir prendre en compte les impacts existants et futurs du réchauffement climatique.
– l’article 8 sur les pertes et dommages, est un sujet très important pour les pays les plus vulnérables et qui doit donner lieu à des actions plus ambitieuses.
– l’article 9 sur les financements qui sont fort logiquement très attendus par les pays les plus pauvres et sur lesquels les engagements pris devront être tenus.
– L’article 11 qui porte sur le renforcement des capacités, qui est une des priorités pour la France et une nécessité pour permettre à beaucoup de pays en développement de mettre effectivement en place leur contribution nationale
– L’article 13 qui porte sur le mécanisme de transparence des engagements, par exemple pour que chaque pays précise régulièrement l’état de ses avancements.
– L’article 14 qui porte sur le bilan mondial des émissions et des impacts climatiques et qui permettra de faire tous les 5 ans un état des lieux des émissions et des impacts, avec comme objectif de renforcer les engagements nationaux pour tenir compte l’ambition de l’Accord (c’est à dire en dessous des 2 degrés).