A l’occasion des Assises de la Transition Energétique, l’ADEME a publié son étude « Coût des énergies renouvelables en France ». Elle montre que le coût des énergies renouvelables poursuit sa baisse rapide. Des filières comme le bois énergie, le photovoltaïque et l’éolien, atteignent un niveau de coût compétitif avec les technologies conventionnelles.

Pour les particuliers, le bois énergie offre des coûts de revient moins élevés que leurs concurrents conventionnels : entre 48 et 103 €/MWh contre 84 € pour le gaz et 153 € pour le chauffage électrique. Les pompes à chaleur air/eau sont également assez compétitives. Néanmoins, pour ces deux filières (bois et pompes à chaleur), des barrières importantes subsistent pour le passage à l’acte, telles que le coût d’investissement initial élevé et les contraintes d’usages (pour le bois). Le Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique (CITE) reste donc un outil essentiel pour leur développement. 7,4 millions de ménages français se chauffent aujourd’hui au bois, contre 5,9 millions en 1999. La consommation en bois bûches est, quant à elle, restée stable, grâce notamment à l’amélioration des performances énergétiques des appareils mis sur le marché. Le parc domestique de chauffage au bois doit néanmoins poursuivre son renouvellement, les appareils anciens (antérieurs à 2002) et les foyers ouverts, peu efficaces et polluants, étant encore très présents.

Pour la production électrique, la filière photovoltaïque possède un potentiel d’innovation très important. Avec un coût total de production des centrales au sol photovoltaïques estimé entre 74 et 135 €/MWh, les meilleures d’entre elles entrent également en compétition avec les moyens conventionnels et les marges de progrès sont encore importantes. Les coûts d’investissements des centrales au sol photovoltaïques ont été divisés par 6 entre 2007 et 2014. L’ADEME estime que les coûts devraient continuer à baisser d’environ 35% à horizon 2025. L’éolien terrestre est le plus compétitif vis-à-vis des moyens conventionnels avec une fourchette de coûts de production possibles comprise entre 57 et 91 €/MWh, selon la technologie retenue, la vitesse de vent moyenne de son site d’implantation et les conditions de financement.