Un sondage commandé à l’institut Harris Interactive pour la Fondation européenne pour le climat, révèle que 69% des Français considèrent qu’il faut d’abord développer les énergies renouvelables.

85% des Français estiment que la mise en œuvre d’une politique de transition énergétique est urgente, dont même 40% très urgente. Pour autant, si tous les Français reconnaissent majoritairement l’importance des enjeux écologiques, ils sont également nombreux à souligner l’importance d’une plus grande indépendance énergétique de la France, de la lutte contre la précarité énergétique et la hausse du coût de l’énergie ou encore du développement de nouveaux secteurs économiques et de la création d’emplois associés à cette transition.

Peu confiants envers les différentes parties-prenantes, les Français se montrent également assez peu convaincus de leur propre pouvoir d’action. Ainsi, seul un Français sur deux (53%) a le sentiment de pouvoir agir à son niveau en faveur de la transition énergétique, même si nombreux se disent prêts à faire des efforts à travers leurs comportements et leurs achats, notamment au sein de leur logement (comportements responsables, travaux d’isolation, mode de chauffage, etc.).

Amenés à signaler les principaux freins qui pourraient les empêcher de participer à la transition énergétique, les Français mentionnent avant tout des limites financières : effort financier à produire à court terme, hausses d’impôts, et dans une moindre mesure, crainte que cela ne soit pas rentable à long terme. 42% signalent également ce qu’ils perçoivent comme un manque de volonté des pouvoirs publics. En conséquence, ils déclarent qu’ils seraient surtout incités à davantage participer par des aides financières publiques et des effets positifs sur leur pouvoir d’achat avant même les effets bénéfiques sur l’environnement.

Invités à se projeter dans l’avenir, les Français anticipent des effets plutôt (mais pas très) positifs de la transition énergétique sur l’économie, que ce soit en termes d’emplois (58%), de croissance économique (53%) et de compétitivité des entreprises (49%). En revanche, ils sont plus partagés au sujet de l’impact sur le coût de l’énergie : si 43% anticipent une baisse des prix à long terme, les Français estiment majoritairement que le coût sera plus élevé à court terme (78%) et à moyen terme (50%). De ce fait, les Français considèrent que de manière générale les désavantages de la transition énergétique l’emportent sur les avantages à court terme, sont mitigés à moyen terme, mais estiment très majoritairement (83%) qu’à long terme, les bénéfices prennent le pas sur les inconvénients. Ainsi, si on ne peut parler de véritable enthousiasme, les Français, dans une période où toute projection semble difficile, parviennent pour au moins la moitié d’entre eux à entrevoir d’éventuels effets bénéfiques d’une politique de transition énergétique. A condition de penser le long terme et pas uniquement le très court terme.