chauffage au boisLe chauffage au bois, bien que présentant un bilan positif en terme d’émission de CO2, peut être une source importante d’émissions de particules fines quand le matériel et/ou le bois utilisés ne sont pas appropriés. Le secteur résidentiel est responsable de 50% des émissions de particules. Les émissions de particules du chauffage au bois sont d’autant plus fortes s’il s’agit d’une cheminée ouverte ou d’un appareil ancien. La mauvaise qualité de l’air constitue une menace directe pour les citoyens exposés à la pollution aux particules fines (PM10). Il convient de distinguer 2 types d’effets de l’exposition à la pollution atmosphérique : les effets à court terme (ex : irritations oculaires ou des voies respiratoires, crises d’asthme, …) et les effets à long terme qui peuvent participer au développement ou à l’aggravation de maladies chroniques telles que : cancer du poumon, pathologies cardiovasculaires, maladies respiratoires chez l’enfant, artériosclérose.

7 gestes essentiels peuvent permettre de diminuer les émissions liées à la combustion de la biomasse (bois et déchets verts) :

1 – Fermez vos cheminées
Un foyer ouvert est fortement émetteur de poussières sans avoir un rendement énergétique performant (environ 10%).
La solution : aujourd’hui, un insert labélisés flamme verte 5 étoiles limite les émissions de poussières en garantissant une performance énergétique (rendement de 75 à 90%).

2 – Modernisez vos installations de chauffage au bois
Un vieux poêle ou une chaufferie ancienne sont fortement émetteurs de poussières sans avoir un bon rendement énergétique (moins de 50%).
La solution : aujourd’hui, un poêle, un insert ou une chaudière labélisées flamme verte 5étoiles limite les émissions de poussière en garantissant une performance énergétique (rendement de 75 à 90%).

3 – Utilisez du bois propre et sec (humidité inférieure à 20%)
Brûler du bois traité ou souillé dégage des polluants très nocifs. S’il est humide, il sera fortement émetteur de poussières tout en n’étant pas efficace.
La solution : faire sécher son bois (de 15 à 24 mois après la coupe) ou demander à
son fournisseur un bois ne dépassant pas 20% d’humidité (vérifiable avec
humidimètre).

4 – Faites appel à un installateur qualifié QUALIBOIS ou équivalent.
Travailler avec un installateur ayant une qualification « Reconnue Grenelle de l’Environnement » (Qualibat’ ou Qualit’enr) est la garantie d’une installation performante et sans risque.

5 – Entretenez régulièrement votre équipement
Entretenir les appareils et ramoner les conduits au moins une fois par an pour garantir le bon fonctionnement de l’installation.

6 – Isolez votre logement
Pour réduire vos consommations énergétiques, l’isolation est une priorité.
Les solutions : faire appel à l’espace info énergie ou rendez-vous sur le site : www.ecocitoyens.ademe.fr rubrique « mon habitation ».

7- Ne brûlez pas vos déchets de jardinage ou agricoles
– compostez sur place
– broyez les branches pour réaliser du paillage dans votre jardin ou
l’incorporer au compost, et testez la tonte mulching (l’herbe coupée très
finement peut être laissée sur place)
– apportez vos déchets verts en déchetteries

Pour la première fois en France, un fonds d’aide expérimental aux particuliers pour la modernisation du parc d’appareils individuels de chauffage au bois non performants est mis en œuvre : le fonds AIR BOIS du PPA de la Vallée de l’Arve (74). Cette vallée est exposée à la pollution de l’air. Sa topographie encaissée et sa météorologie, ainsi que la concentration des activités humaines favorisent l’accumulation des polluants, notamment les particules, en hiver. Face à ce problème de santé publique,  les particuliers de la vallée sont incités à améliorer leur système de chauffage au bois. Cette démarche s’inscrit dans un cercle vertueux : de la prise de conscience du caractère polluant de certains appareils individuels, et certaines pratiques, jusqu’à la mise en œuvre de solutions concrètes et la diffusion des bonnes pratiques (importance de l’utilisation d’un bois sec et propre, dans un appareil performant, correctement installé et bien entretenu). Au-delà du fonds, cette action vise à mettre en mouvement les parties prenantes locales (habitants, collectivités, vendeurs de bois buches et de matériels, installateurs, ramoneurs, associations de consommateurs et de protection de l’environnement, etc.) pour améliorer sensiblement la qualité de l’air.