Depuis plus de quinze ans, à l’initiative de l’ADEME et du SER, les fabricants d’appareils de chauffage au bois se sont mobilisés à travers le label Flamme Verte pour mettre sur le marché des appareils de plus en plus performants et de plus en plus vertueux. Mais, le chauffage au bois est encore parfois désigné comme l’un des principaux responsables des pics de pollution. C’est pourquoi, la filière mène ou confie des études à des laboratoires. En 10 ans, « les émissions de particules les plus fines (PM2.5) ont été réduites de 40 %, en grande partie grâce aux évolutions techniques réalisées sur les appareils et au renouvellement du parc vieillissant », constate le CERIC dans son étude « Impact de la qualité du combustible bois bûche et de l’évolution du parc d’appareils à bois sur la qualité de l’air ».

Aujourd’hui, la majorité des équipements vendus sur le marché français affichent un rendement 7 fois supérieur à celui d’une cheminée ouverte et des émissions de particules 30 fois inférieures. L’étude du CERIC montre, qu’en associant la qualité du combustible – taux d’humidité du bois inférieur à 20%, bûches fendues, etc. – et l’évolution des performances des appareils de chauffage au bois, il est possible de diviser encore par 10 les émissions de particules d’ici 2030.

De l’importance d’un bon combustible

Une des études menée par le CERIC a consisté à faire brûler différents type de combustibles dans un même poêle de 5,5 kW. Les produits testés étaient issus de diverses origines :
– Bois fendu et séché en étuve NF H1G1 – Combustible A : 13 % d’humidité,
– Bois produit localement ayant séché plus de 2 ans – Combustible B : 20 % d’humidité,
– Bois séché à l’air libre environ 1 an – Combustible C : 30 % d’humidité,
– Bois acheté en libre-service agricole – Combustible D : 27 % d’humidité,
– Bois acheté en grande surface de bricolage – Combustible E : 29 % d’humidité.

L’efficacité de l’appareil a été dégradée avec les combustibles les plus humides. Les combustibles les plus secs, les plus fendus et propres, A et B, ont un rendement supérieur à 70 % alors que les trois autres voient leur rendement osciller entre 50 et 60 %. Ainsi, pour un besoin de chauffage identique, il faut jusqu’à 50% de combustible en plus. Les écarts de puissance observés montrent aussi un confort dégradé avec les combustibles humides et de gros calibre. Les combustibles humides ne chauffent tout simplement pas ou peu. La puissance déclarée de 5,5 kW du poêle n’est atteinte qu’en utilisant les combustibles A et B. En ce qui concerne les émissions de particules fines, les mesures montrent des résultats pouvant être multipliés par 7 avec les moins bons combustibles.

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