Le chauffage au bois, indispensable à la réduction de la pointe de consommation électrique et des consommations fossiles

15 Nov 2016

RTE, dans une communication le 8 novembre 2016, informe que « la sécurité d’approvisionnement électrique de l’hiver 2016/2017 s’annonce plus délicate à assurer que lors des hivers précédents ». Face à ce risque de pénurie électrique, le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) rappelle que le chauffage au bois, en particulier dans les maisons chauffées à l’électricité, joue un rôle important dans la réduction des besoins électriques.

Le chauffage au bois domestique est une énergie complémentaire. Selon des données issues d’enquête du CEREN, 80% des maisons individuelles utilisatrices de bois le font avec une autre énergie de chauffage. La part des maisons chauffées à l’électricité équipées d’un appareil de chauffage au bois est estimée à près de 50%. 8 millions de foyers peuvent grâce au chauffage au bois faire baisser leur facture de chauffage et diminuer la demande électrique en période froide. Le chauffage au bois réduirait la pointe de puissance électrique de 5 à 10 GW en période de grand froid et réduit les émissions carbonées liées au chauffage de quelques 5,6 millions de tonnes de CO2 en effaçant l’équivalent d’une production d’énergie à partir de produits pétroliers.

Le développement du chauffage domestique au bois (renouvellement d’appareils anciens et primo acquisition) est stratégique pour garantir la sécurité d’approvisionnement, l’équilibre offre/demande et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Grâce aux nouveaux appareils labellisés Flamme Verte, le chauffage domestique au bois ne pollue pas. Comme d’autres filières, la profession a évolué sur ce sujet. Les produits labellisés Flamme Verte sont répertoriés en trois catégories : 5, 6 et 7 étoiles. En 2020, seuls les produits « 7 étoiles » demeureront éligibles au label afin de promouvoir et de mettre en avant auprès des particuliers les appareils de chauffage au bois les plus performants.

La filière française continue à porter des propositions concernant le développement du bois énergie, dans l’habitat domestique :

  • Que soit assuré un soutien plus important aux énergies renouvelables dans le cadre des aides nationales comme le Crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) ou l’éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ) disponibles auprès du Grand public mais également des aides locales (mobilisées par les Régions et départements)
  • Intégrer la création d’un conduit de fumée dans les travaux éligibles aux aides publiques citées ci- dessus, alors que l’énergie bois est de moins en moins plébiscitée dans les maisons neuves, depuis l’entrée en vigueur de la RT 2012 (en janvier 2013)
  • Préserver l’installation d’un conduit de fumée dans les maisons neuves, ou a minima d’une sortie en toiture munie d’un conduit, ce qui permettra ultérieurement à ces ménages de raccorder un appareil de chauffage au bois à moindre coût
  • Inciter les collectivités locales à lancer des opérations de renouvellement du parc installé, dans leurs zones géographiques touchées par des problématiques de pollution atmosphérique ou de forte concentration d’activités humaines
  • Lancer une promotion large, assurée par les Pouvoirs publics, auprès du Grand public visant à informer de toutes les bonnes pratiques à respecter dès lors qu’un appareil de chauffage au bois Flamme Verte est installé dans une maison individuelle : installation RGE, combustible bois performant, entretien/maintenance régulier, etc.
  • Instaurer une prime à la casse pour les vieux appareils de chauffage au bois installés avant la commercialisation des premiers produits éligibles au label Flamme Verte (2002). Il est vérifié que ces produits émettent plus d’émissions de polluants dans l’atmosphère
  • Abaisser le taux. de TVA sur les combustibles bois du taux de 10 % au taux réduit de 5,5 %. 85 % de la consommation totale en bois énergie est commercialisée de façon informelle. Un appareil de chauffage au bois ne peut justifier réellement de ses performances énergétiques et environnementales qu’avec l’utilisation d’un combustible bois de qualité